Ce document analyse les impacts des mesures de réduction de la surcapacité de pêche envisagées ou en cours dans la pêche artisanale sénégalaise. Après avoir dressé l'histoire du développement de la pêche conduisant à la surcapacité, il passe en revue les différents outils de gestion et les paradigmes bioéconomiques qui sous-tendent ces outils. Il recense ensuite les principales mesures en cours ou envisagées dans des communautés d'acteurs elles-mêmes concernent la limitation des sorties de pêche, l'interdiction de la pratique de certaines techniques, la fermeture de certaines pêcheries, la création d'aires marines protégées, l'instauration de période de repos biologique, l'instauration de licence, l'instauration de concession de droits d'accès ou droits d'usages territoriaux. Les impacts positifs de ces mesures sont outre l'amélioration de la qualité des prises, un relèvement de la valeur commerciale du poisson qui améliore considérablement le revenu des pêcheurs. Par contre, les impacts négatifs relevés ont pour nom, des coûts additionnels dans la pêche, des conflits, un renchérissement du coût d'acquisition de certains produits, des pertes d'emplois.

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Spécialiste en socio-anthropologie du développement, Dr Adama Mbaye, chercheur à l'ISRA/CRODT, mène des études sur les communautés littorales sénégalaises et la pêche artisanale. Il travaille particulièrement sur la cogestion et la gouvernance des ressources, les aires protégées, les savoirs traditionnels, la pauvreté, le changement climatique.